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La parole aux adhérents d’ATTAC – L’Humanité le 31 août 2004

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La parole aux adhérents d'ATTAC

Olivier Mayer L’HUMANITÉ article paru le 31 AOUT 2004.


L’université d’été d’Arles a été pour ATTAC l’occasion d’annoncer le processus qui permettra aux adhérents de se prononcer sur le référendum. Ses critiques du traité constitutionnel adopté par la Conférence intergouvernementale (CIG) sont connues. Pour ATTAC, le traité s’apparente ” à la recette classique du pâté d’alouette : une alouette d’espace pour des dynamiques sociales et un cheval de libéralisme “. Entre la publication du projet de la convention Giscard et l’élaboration du traité par la CIG, le conseil d’administration de l’association altermondialiste avait rendu public un document qui fixait les 21 exigences d’ATTAC. Elles concernent les objectifs fondamentaux de la construction européenne et visent à la dégager de son carcan libéral.

Ainsi, pour ATTAC, ” la concurrence ne saurait être un objectif et une norme supérieure de l’Union “, ” les services publics doivent être inscrits comme objectifs de l’Union et affranchis des règles de la concurrence “, ” le libre-échange ne répond pas au bien commun et ne saurait être un principe de l’Union “, ” la Banque centrale européenne (.) doit rendre des comptes aux gouvernements et aux élus ” et ” le traité doit réellement pouvoir être révisé “. Bernard Cassen, membre du bureau de l’association, précise que ” sur les 21 exigences posées par ATTAC, la CIG n’en a retenu que deux ” : que l’égalité hommes-femmes soit reconnue comme une ” valeur de l’Union “, et ” que la règle de l’unanimité soit requise pour les décisions qui concernent la santé et l’éducation “.

Compte tenu de l’ancrage antilibéral des adhérents d’ATTAC et du caractère libéral du traité constitutionnel, l’engagement d’ATTAC dans une campagne pour le ” non ” est plus que probable. Mais Pierre Khalfa, membre du bureau de l’association, semble refléter l’opinion de l’ensemble des dirigeants en affirmant que ” le plus important est qu’on dépasse les 20 % habituels de participation aux consultations internes, pour que la décision soit prise en toute légitimité “. Les adhérents recevront un questionnaire qui leur permettra de dire s’ils sont pour ou contre le traité, si ATTAC doit donner une consigne de vote et laquelle. Le dépouillement sera effectué et la décision prise au moment de l’assemblée générale d’ATTAC, les 11 et 12 décembre prochains.

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